Avec une revalorisation inattendue et des ajustements majeurs, l'Allocation aux adultes handicapés (AAH) entre dans une nouvelle ère. Découvrez comment ces changements impactent directement les bénéficiaires et pourquoi tout le monde en parle.
L’AAH, essentielle pour les personnes en situation de handicap, évolue pour s’adapter aux réalités économiques et sociales actuelles. Cette prestation, versée par la CAF ou la MSA, assure un revenu minimal à ceux dont le handicap limite l’accès à l’emploi. Mais tout le monde peut-il vraiment en bénéficier ? C’est ici que les choses se compliquent.
Depuis octobre 2023, une révolution dans le mode de calcul bouleverse les règles : la déconjugalisation. Finie l'époque où les revenus du conjoint faisaient baisser votre allocation. Mais est-ce vraiment un avantage pour tous ?
Les montants de l’AAH pour 2024 ont été révisés à la hausse. Désormais, le montant maximal atteint 1 016,05 euros par mois, contre 971,37 euros auparavant. Une augmentation bienvenue pour les bénéficiaires… mais attention, tout n’est pas si simple.
Si vos ressources dépassent ces limites, adieu l'AAH. Voici les seuils pour une demande en 2024 :
Situation familiale | Plafond annuel (en euros) |
---|---|
Personne seule | 12 193 € |
Couple | 22 069 € |
Personne seule avec 1 enfant | 18 289 € |
Couple avec 1 enfant | 28 165 € |
Personne seule avec 2 enfants | 24 385 € |
Couple avec 2 enfants | 34 261 € |
Ces plafonds incluent les revenus imposables, notamment salaires et pensions. Mais si vous êtes en couple, les nouvelles règles de déconjugalisation rendent le calcul plus complexe. Si l’ancien mode de calcul était plus avantageux, une période transitoire vous permet de conserver l’ancien système.
La déconjugalisation, en vigueur depuis octobre 2023, fait couler beaucoup d’encre. Désormais, l’AAH est calculée uniquement sur les revenus du bénéficiaire. Fini de pénaliser les personnes dont le conjoint perçoit un bon salaire. Mais attention, tout le monde n’y gagne pas.
Pour les couples dont les revenus combinés étaient inférieurs au seuil, cette réforme peut s’avérer moins avantageuse. Une période transitoire est prévue pour limiter les dégâts, mais les critiques s’accumulent : complexité accrue, inégalités renforcées… cette réforme divise.
Surprise : l’augmentation annoncée en avril 2024 ne sera versée qu’en mai. Pourquoi ? Parce que l’AAH est une prestation versée à terme échu. Autrement dit, le mois d’avril sera payé début mai. Une mécanique qui peut sembler logique, mais qui reste frustrante pour de nombreux bénéficiaires.
Pour demander l’AAH, il faut :
Entre les délais de traitement et les règles complexes, les bénéficiaires dénoncent un parcours du combattant. Certains, pourtant éligibles, abandonnent face à la lourdeur administrative.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, l’AAH peut être cumulée avec d’autres revenus, mais sous conditions strictes. Attention, un emploi ou une pension d’invalidité trop élevés peuvent faire chuter drastiquement le montant de l’allocation.
L’AAH version 2024-2025 introduit des changements significatifs, notamment avec la déconjugalisation et la revalorisation des montants. Si ces ajustements visent à mieux répondre aux besoins des bénéficiaires, les critiques persistent : plafonds trop bas, complexité des démarches, délais de traitement interminables…
Cette aide reste une bouée de sauvetage indispensable pour des millions de personnes, mais ses limites rappellent qu'il reste du chemin à parcourir pour une véritable équité. Que vous soyez bénéficiaire ou non, ces évolutions montrent à quel point les aides sociales sont en perpétuel débat, entre avancées et controverses.