Chômage et vacances : ce que dit la loi pour les demandeurs d’emploi

Auteur Manuel Martin
Publié le 7 février 2025 à 21h02Par Manuel Martin

Les demandeurs d’emploi inscrits à France Travail ont le droit de s’absenter pour partir en vacances, sous certaines conditions. Jusqu’à 35 jours par an peuvent être pris sans perte d’allocations, mais une déclaration préalable est requise pour éviter toute radiation.

Un droit encadré par la loi

Contrairement aux idées reçues, être inscrit à France Travail n’empêche pas de partir en vacances. L’article R.5411-10 du Code du travail autorise les demandeurs d’emploi à s’absenter temporairement sans perdre leur droit aux allocations chômage. La durée maximale accordée est de 35 jours par an, soit cinq semaines, équivalant au minimum légal pour un salarié du secteur privé.

Les destinations ne sont pas restreintes : le demandeur peut voyager en France ou à l’étranger, sans restriction géographique.

Une déclaration obligatoire pour éviter la radiation

Si le départ ne dépasse pas 7 jours consécutifs, aucune démarche particulière n’est requise. En revanche, pour une absence plus longue, il faut prévenir France Travail. Cette déclaration doit être effectuée au moins 72 heures avant le départ, via plusieurs moyens :

  • Sur l’application France Travail, via l’onglet « Ma situation »
  • Par e-mail à son conseiller
  • Par téléphone en appelant le 3949

L’objectif de cette déclaration est d’éviter qu’un rendez-vous soit programmé en l’absence du demandeur d’emploi. Ne pas signaler une absence prolongée peut conduire à une radiation des listes et donc à une suspension des allocations.

Une surveillance qui inquiète les syndicats

Le contrôle des chômeurs par France Travail fait débat. Selon plusieurs syndicats, l’organisme recourt à des algorithmes, des outils de géolocalisation et l’analyse des réseaux sociaux pour surveiller les bénéficiaires.

L’application France Travail collecte certaines données de localisation après accord de l’utilisateur, mais il n’est pas toujours facile de désactiver cette option. Cette surveillance accrue est dénoncée par la CGT, qui parle de “flicage”.

Un débat qui pourrait évoluer

Pour l’instant, le droit à 35 jours de congés indemnisés reste inchangé, et France Travail ne peut pas refuser une absence si elle respecte les règles de déclaration. Néanmoins, la question du contrôle renforcé des demandeurs d’emploi pourrait être remise en discussion dans les mois à venir.

Ainsi, partir en vacances en étant au chômage est tout à fait possible, à condition de respecter les formalités pour éviter toute sanction.

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